Système nerveux, anti-douleurs
HE Millepertuis
HE Zanthoxyle
HE Limetier dit “zestes de lime douce”
Cresson
Considéré dans l’Antiquité comme un stimulant, il était aussi employé par Hippocrate comme expectorant et par Dioscoride comme aphrodisiaque.
Thibault Lespleigney, le poète apothicaire tourangeau de la µRenaissance, lui attribuait, à juste titre, de nombreuses vertus et, entre autres, celle de guérir la sciatique et le mal de tête. Récamier, illustre médecin de XIXème siècle, soignait ses malades atteints de phtisie avec deux bottes de Cresson à prendre chaque matin, et complétait ce petit déjeuner étrange par une bonne tasse de lait. Utilisé contre le diabète par Constantin Paul, il l’était par le Dr Leclerc dans les affections du poumon et les catarrhes chroniques des bronches. Cazin combattait par son usage l’atonie générale, l’employait contre toutes les maladies des viscères (foie, rate, vésicule, reins et voies urinaires) et le prescrivait aussi contre la goutte et les rhumatismes. Il a toujours été considéré comme un stimulant, un antianémique et un antiscorbutique de valeur (associé au Raifort, au Cochléaria et au Ményanthe, il entre dans la composition du « vin antiscorbutique »).
De nos jours, on trouve que le Cresson, « la santé du corps », est peut-être, de tous les légumes, celui que possède le plus d’éléments utiles, tant en vitamines qu’en sels minéraux. Il est conseillé aux lymphatiques, aux rachitiques, aux convalescents. On le recommande comme dépuratif dans les maladies de peau, soit seul, soit associé à part égale à la Chicorée, à la Fumeterre, à la Laitue dans le « jus d’herbes dépuratif ». Diurétique, il est précieux pour les reins et la vessie, et se montre utile dans l’hydropisie, les calculs urinaires. Ses vertus expectorantes le font toujours recommander aux bronchiteux et aux coquelucheux.
A l’extérieur, le Cresson pilé est parfois employé comme résolutif sur les ulcères et les fluxions dentaires. Ses feuilles mâchées crues sont excellentes pour raffermir les gencives et, paraît-il, pour éviter les maux de dents. Depuis les maîtres de l’école de Salerne, le Cresson est toujours estimé en lotion capillaire pour combattre la chute des cheveux.
Précisons que la chaleur entraînant l’évaporation de son principe actif, très volatil, le Cresson doit toujours être employé cru, sous forme de suc pur ou mêlé à un liquide froid, si on veut lui garder ses propriétés thérapeutiques. Cuit, il ne conserve que sa valeur alimentaire.
Le Cresson alénois (Lepidium sativum), la jolie Cardamine (Cardamine pratensis), qu’on appelle encore Cresson élégant ou Cresson des près, possèdent les propriétés antiscorbutiques, dépuratives et diurétiques du Cresson de fontaine.
HE Monarde fistuleuse à géraniol
Noisetier
D’un goût très fin et très agréable, la Noisette entrait déjà dans l’alimentation de l’homme préhistorique. Très nutritive, elle est néanmoins plus digeste que la Noix.
On lui attribuait jadis, infusée dans du vin blanc, des vertus diurétiques qui ne semblent pas avoir été prouvées. Certains auteurs prétendaient aussi que le pollen de ses fleurs ou le Gui cueilli sur ses branches étaient des remèdes contre l’épilepsie.
De nos jours, on se sert encore de ses baguettes, dans certaines campagnes reculées, pour rechercher des sources – sans qu’on ait expliqué ce pouvoir divinatoire… Et cette propriété quasi magique se double de vertus médicinales.
L’écorce de sa racine contient un principe astringent qui la fait utiliser dans les règles excessives ou douloureuses et, selon Cazin, dans les fièvres intermittentes (paludisme).
A l’extérieur, l’écorce des rameaux est un excellent sédatif local des hémorroïdes et un cicatrisant renommé contre les ulcères variqueux.
Vigne
La médecine a beaucoup utilisé le Vin pour ses qualités antiseptiques et aussi comme base de divers remèdes. Montpellier, grâce à son école de médecine si célèbre au Moyen Age, eut jadis une grande renommée pour la préparation de ces vins médicinaux, dont certains sont encore en usage de nos jours. La proportion de vin entrant dans les vins médicaux est, d’ailleurs, fixée par la loi et doit être de 80 p. 100.
Les feuilles de vignes, très astringentes, s’utilisent contre les diarrhées chroniques, les hémorragies, les saignements de nez, les altérations de la paroi veineuse : varices et hémorroïdes. Leur usage prolongé est réputé pour combattre l’obésité et la cellulite, en association avec la Bourdaine.
Les feuilles de vigne rouge, en particulier, constituent un vieux remède de médecine populaire très renommé contre les troubles de la ménopause : elles rétablissent une bonne circulation du sang, luttent contre les hémorragies utérines et préviennent tous les accidents de l’âge critique. Elles sont aussi réputées comme fortifiant.
Pour l’usage externe, les cataplasmes de feuilles de vigne broyées dissipent les maux de tête.
La sève abondante et limpide qui s’écoule des rameaux lorsqu’on taille la Vigne au printemps, appelée « pleurs de Vigne », était jadis très employée par les médecins dans les affections cutanées. Elle est encore renommée contre toutes les affections ophtalmiques (son extrait est d’ailleurs utilisé dans un excellent collyre du commerce). Tonique, cicatrisante et antihémorragique, la sève de Vigne est indiquée dans les affections congestives conjonctivales et oculaires.
L’extrait alcoolique de Vigne (extractum pampironum vitus) se préparait jadis dans certaines régions par évaporation du suc des jeunes bourgeons broyés et mêlés à de l’alcool : il est réputé diurétique et antispasmodique, et il faisait merveille, dit-on, contre les taches de rousseur.
Le raisin n’est pas qu’un excellent dessert : c’est aussi un aliment incomparable et un remède rafraîchissant, diurétique, laxatif.
Très énergique par ses sucres, très digestible par ses acides et ses diastases, très riche en sels minéraux, oligo-éléments et vitamines, le Raisin est un des fruits les plus recommandés en diététique.
La cure de raisin est préconisée dans la constipation, l’arthritisme, le rhumatisme, la goutte, l’obésité, les maladies de peau, de foie et de l’appareil urinaire, l’hypertension, l’artériosclérose, l’auto-intoxication.
Le verjus, suc acide et astringent du Raisin encore vert, utilisé dans la préparation de certaines moutardes et comme condiment dans quelques plats de gastronomie vigneronne, jouit de propriétés diurétiques et on le recommande contre l’obésité. Mélangé à l’eau, il donne une boisson très rafraîchissante.
Les raisins secs sont utilisés en médecine pour adoucir les voies respiratoires irritées et calmer la toux (ils font partie des « quatre fruits pectoraux »). Les Arabes utilisent leur décoction en gargarismes contre l’angine.
Le marc en fermentation, résultant du pressurage des raisins, est encore parfois utilisé en cataplasmes contre les douleurs de la goutte, du rhumatisme, de la sciatique.
HE Eucalyptus citronné à citronnellal
HE Menthe des champs
- Névralgies, odontalgie, sciatique, migraine, céphalées +++
- Urticaire, eczéma, prurits +
- Dyspepsies, ulcère, entéralgie, coliques hépatiques, vomissements (indigestion, grossesse) constipation, verminoses +++
- Coliques néphrétiques
- Rhinite, rhinopharyngite, laryngite, sinusite +
Contre-indications : Nourrisson, bébé avant 30 mois (toxicité par contact local : réflexe laryngé ou nasal pouvant entraîner la mort par arrêt respiratoire)
Verveine commune
On lui reconnaissait d’innombrables vertus et, principalement, celle de guérir l’épilepsie, les fièvres, les angines, les maladies de peau, les contusions. Aussi les guérisseurs et les sorciers gaulois la faisaient-ils entrer dans diverses compositions et dans les philtres d’amour.
De nos jours, on l’emploie surtout pour faciliter la digestion. A la fois apéritive et digestive, elle excite l’estomac à sécréter et lutte ainsi contre les vertiges, les migraines, les somnolences provenant d’une mauvaise digestion. Mais on utilise aussi ses vertus antirhumatismales et antidouleurs contre les points de côté, les points douloureux pleurétiques, les coups et chocs de toute sorte, les foulures, les contusions, les ecchymoses.