Fonctions digestive, hépatique, intestinale, rénale, urinaire
Menthe poivrée
Toutes les espèces de Menthe, qu’elles soient sauvages ou cultivées, jouissent à peu près des mêmes propriétés médicinales.
La Menthe sous son appellation générale était connue et appréciée des Anciens. Les Assyriens-Babyloniens s’en servaient pour combattre la paresse d’estomac et les Hébreux comme stimulant. Dioscoride l’utilisait dans la faiblesse d’estomac. Tous les auteurs s’accordent pour reconnaître à la Menthe des propriétés particulières comme stimulant de l’appareil digestif ; elle a la réputation d’être cordiale, tonique et excitante. Elle est aussi antispasmodique et analgésique. Augmentant la production de bile, elle est, de plus, par le menthol qu’elle contient, un bon antiseptique.
On la recommande dans les digestions pénibles et les vomissements, les douleurs d’estomac et d’intestin, les intoxications gastro-intestinales, l’aérophagie et les ballonnements.
Trousseau la préconisait non seulement contre les vomissements, mais aussi contre les toux quinteuses incoercibles. Mais ses vertus ne sont pas uniquement digestives et antispasmodiques. Si Hippocrate et Aristote la jugeaient anaphrodisiaque, Dioscoride et Mathiolle pensaient le contraire. Le Dr Leclerc comme le Dr d’Heilly, qui lui consacra une thèse, considèrent que la Menthe est un stimulant « fort propre aux jeux de l’amour ».
A l’extérieur, la Menthe est employée à de multiples usages. On l’utilise en compresses contre la migraine et la névralgie faciale, en gargarismes contre la gingivite, la stomatite ou plus simplement la mauvaise haleine. On la mêle à d’autres plantes parfumées, Romarin, Thym, Sauge, etc., dans des bains fortifiants, aromatiques ou antirhumatismaux.
Prêle
La prêle est tellement riche en silice que sa tige sert à polir les bois précieux. C’est un reminéralisant de premier ordre, que Louis Renon prescrivait pour accroître les défenses des tuberculeux. Elle est très recommandée pour prévenir la carie dentaire et pour remédier aux ongles fragiles, cassants et dédoublés.
C’est un bon diurétique que la médecine populaire utilise contre la gravelle et l’hydropisie, l’albuminurie et l’hypertension des pléthoriques.
C’est aussi un des meilleurs hémostatique, qui se montre efficace chaque fois qu’il y a saignement (hémorroïdes, saignements de nez, règles trop abondantes, hématuries).
Ses cendres constituent un très bon pansement absorbant contre l’aérophagie.
A l’extérieur, le Dr Leclerc recommande la prêle pour arrêter le sang des plaies et pour panser les hémorroïdes et les ulcères variqueux.
Ulmaire
A la renaissance, le Flamand Dodoens, dans sa Pratique médicale des simples, où il passe en revue la plupart des plantes alors connues, cite l’Ulmaire comme remède efficace de la dysenterie.
Efficace, en effet, contre cette maladie et les diarrhées, le Reine-des-Prés l’est aussi dans l’inflammation de l’estomac, certaines affections cardiaques, les vieux catarrhes rebelles, l’insomnie, les vers intestinaux. Mais toutes ces qualités sont dépassées de loin par les vertus principales de la plante : sudorifiques, diurétiques, antirhumatismales. Utilisée d’abord contre l’hydropisie par les Anciens, ceux-ci découvrirent ensuite qu’elle était un remède quasi miraculeux des douleurs des jointures. Les fleurs de Reine-des-Prés fraîches (ou séchées depuis moins d’un an) ont d’indéniables propriétés diurétiques, comme l’a bien démontré G. Benoist, dans sa thèse de doctorat en pharmacie (Nancy, 1935). Elles éliminent puissamment l’acide urique. Antispasmodiques et sédatives des douleurs urinaires, elles sont aussi recommandées contre la goutte, les douleurs rhumatismales, la cellulite, l’artériosclérose, toutes ces maladies dues à une surcharge de l’organisme en produits de déchet. La plante, les fleurs surtout, contient du salicylate de méthyle et de l’aldéhyde salicylique, voisins de l’aspirine : on ne peut s’étonner, par conséquent, de son efficacité dans les rhumatismes et contre les douleurs occasionnées par ceux-ci.
Une autre Spirée, la Filipendule (Spiraea filipendula), est une plante des bois, voisine de la Reine-des-Prés, qui possède des fleurs blanches analogues (on la cultive parfois dans les jardins pour l’élégance de ses fleurs). Elle doit son nom à de gros tubercules suspendus à des racines filamenteuses.
Buglosse
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Peu utilisée de nos jours, la Buglosse faisait pourtant partie, avec la Violette et la Bourrache, des « trois fleurs cordiales » dont le poète-médecin de la Renaissance Thibault Lespleigney fait état dans son Dispensarium medicinarum. Les fleurs sont diurétiques et sudorifiques, facilitent l’expectoration et peuvent remplacer la Bourrache lorsque celle-ci fait défaut.
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HE Cataire citronnée
HE Oranger dit “zestes d’orange douce
HE Patchouli
Pêcher
Parfumée et juteuse à souhait, la Pêche est aussi un des fruits les plus digestibles. Comme le dit le Dr Leclerc dans son livre les Fruits de la France, « elle facilite la digestion en stimulant les sécrétions des glandes et en réduisant au minimum le travail des parois musculaires ». Cuite, elle est encore mieux tolérée par l’estomac, même le plus délicat, et elle se révèle tout aussi délicieuse que crue. Légèrement diurétique, la Pêche est aussi laxative et dépurative.
Les feuilles et les fleurs de Pêcher jouissent de propriétés laxatives et on les emploie contre la constipation des enfants. Elles sont, en outre, vermifuges.
Diurétiques, on les a conseillées aussi contre la néphrite. Elles sont renommées depuis longtemps en médecine familiale pour leurs vertus sédatives. Elles conviennent admirablement aux enfants nerveux, surtout lorsque cette nervosité est le retentissement d’une constipation habituelle. Le Dr Leclerc les recommande aussi pour calmer la toux de la coqueluche.
Les musulmans du Maghreb, paraît-il, utilisent la décoction de feuilles afin de provoquer la stérilité.
Erysimum
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Comme son nom populaire l’indique, l’Erysimum est considéré, à juste titre, comme le spécifique des enrouements, des extinctions de voix, des affections du larynx et du pharynx en général. Il soulage la douleur et atténue l’inflammation et la sensation de sècheresse.
Mais à côté de ces précieuses propriétés, pour lesquelles il est d’ailleurs le plus souvent utilisé, l’Erysimum est aussi stimulant et antiscorbutique.
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HE Clocimum
Indications (VT +) :
- Entérocolite, parasitoses intestinales ++, hépatisme, insuffisance hépatopancréatique +
- Bronchite, pneumonie +
- Prostatite congestive
- Névropathie, sclérose en plaques
- Arthrose (cervicale, lombaire) ++
- Métrites, salpingite, hyperménorrhée
Contre-indications : Usage externe (dermocaustique)