Monthly Archives: January 2013
HE Achillée de Ligurie
Ellebore Noir
Vénéneuse, la plante est un purgatif extrêmement violent. Chez les Hindous, le livre de Susruta, où sont énumérées 760 plantes, cite l’Ellébore comme hallucinogène. Avec Hippocrate (Vème s. av. J.-C.) apparaît la théorie de la « bile noire », source de diverses maladies, dont la mélancolie et la folie furieuse. L’Ellébore, purgatif drastique, semble tout indiqué pour débarrasser l’organisme de cette fameuse « bile noire ». Les druides l’utilisaient aussi pour combattre les maladies mentales et guérir la folie. La foi en cette propriété fut longtemps conservée dans les campagnes : le bon La Fontaine ne nous en fait-il pas part dans ses fables ? Au XIXème s., Pinel, ce médecin si humain qui fit tomber les chaînes des aliénés, s’attacha à l’étude de l’Ellébore. De nos jours, cette plante dangereuse n’est plus jamais utilisée pour l’usage interne. Et, bien que Cazin recommande la décoction de racines en lotions comme étant un excellent remède contre les dartres invétérées, mieux vaut peut-être employer un traitement moins dangereux…
L’Ellébore blanc (Veratum album) ou Vératre, appelé aussi Varaire, de la famille des Colchicacées, est une plante vivace des hautes montagnes de l’Europe. Elle possède des feuilles plissées et des fleurs blanchâtres. On utilisait la racine, à la fois purgatif et émétique violent. On en faisait aussi des pommades contre la gale et les dartres. Bien trop dangereux, l’Ellébore blanc n’est plus employé de nos jours, comme d’ailleurs l’Ellébore noir.
Origan
Les sommités fleuries de l’Origan sont très renommées contre l’inflammation aigüe et chronique des bronches. Expectorantes, elles sont aussi sédatives de la toux et constituent un excellent traitement des maladies des voies respiratoires, un des plus agréables aussi.
Dioscoride disait déjà de lui qu’il était un des meilleurs remèdes pour ceux qui ont perdu l’appétit. Il est, en effet, un apéritif remarquable, en même temps qu’il facilite la digestion en stimulant les estomacs paresseux et qu’il lute contre la constipation.
Le Dr Leclerc la recommande particulièrement aux estomacs atoniques et dilatés. Il jouit aussi de propriétés stimulantes et même excitantes qui le font recommander aux asthéniés et aux jeunes filles alanguies par leur formation, dont il facilite les règles.
On l’emploie également dans le rhumatisme aigu ou chronique, non seulement sous forme de tisane, mais aussi en applications chaudes sur le membre douloureux. Les sommités fleuries fraîches entrent dans « l’alcoolat vulnéraire » (ou « eau d’arquebusade ») et, sèches, dans les « espèces vulnéraires », tous deux préparés par l’officine.
HE Muscadier dit “noix de muscade”
HE Melaleuca à feuilles linéaires
HE Laser de France
HE Estragon
Germandrée
Déjà en honneur comme fébrifuge chez les anciens Egyptiens, la Germandrée possède les propriétés communes aux plantes amères et aromatiques, c’est-à-dire qu’elle est tonique, apéritive, fébrifuge et qu’elle stimule la digestion. Elle combat la paresse de l’estomac, celle du foie et de l’ensemble du tube digestif (la Germandrée entre d’ailleurs dans la composition de divers apéritifs et liqueurs digestives : vermouths, Chartreuse). On la recommande aussi contre la bronchite, le rhumatisme et la goutte.
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L’Ivette musquée (Teucrium iva), préconisée par les Arabes contre le choléra, est très employée aussi par eux contre d’autres maladies. Contre la piqûre de scorpion, ils font boire, aussitôt après la piqûre, une décoction de Germandrée ivette (Teucrium chamoepitys).
La Germandrée aquatique ou Germandrée d’eau (Teucrium scordium) dégage, quand on la froisse, une odeur d’ail que n’a pas la Germandrée Petit Chêne. On l’emploie pour les mêmes usages, mais aussi à l’extérieur en lotions contre les ulcères et, autrefois, contre la gangrène.
HE Chénopode ou ansérine vermifuge
Cuscute
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Jadis, on croyait que la Cuscude, en même temps que la sève de la plante qu’elle parasitait, suçait les vertus curatives de cette plante ; aussi les Cuscutes avaient-elles un usage différent selon leur provenance, celle du Lin étant, par ailleurs, la plus estimée des phytothérapeutes. Bien étudiée par Barbey, qui en isola le principe, la cuscutine, la plante possède de réelles vertus cholagogues. C’est aussi un très bon laxatif, que le Dr Leclerc recommandait tout spécialement aux constipés souffrant de la vésicule biliaire. On la préconise dans les engorgements viscéraux, la constipation avec météorisme, la congestion du foie, les insuffisances hépato-biliaires et la goutte.
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